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Par Carenews INFO - Publié le 4 juillet 2025 - 14:23 - Mise à jour le 4 juillet 2025 - 17:42 - Ecrit par : Léanna Voegeli
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Service civique, Croix-Rouge, santé mentale des jeunes... Les brèves ESS de la semaine

15 000 missions de service civique supprimées, Caroline Cross élue à la présidence de la Croix-Rouge française, des données sur la santé mentale des jeunes, une plateforme lancée par Singa, l’opposition des ONG à la loi Duplomb... Découvrez l’actualité de l’économie sociale et solidaire de cette semaine.

La rédaction revient sur l'actualité de l'économie sociale et solidaire. Crédit : Carenews.
La rédaction revient sur l'actualité de l'économie sociale et solidaire. Crédit : Carenews.

 

 

  • La suppression de 15 000 missions de service civique confirmée

 

Le nombre de missions de service civique passera bien de 87 000 à 72 000 l’an prochain. Le couperet est tombé le jeudi 19 juin, après l’annonce du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.  La diminution de ces contrats de missions d’intérêt général réalisés par des jeunes entre 16 et 25 ans (jusqu’à 30 ans en cas de handicap) intervient alors que le dispositif a fêté ses quinze ans d’existence en mars.  

 


À lire aussi : L’anniversaire du service civique écologique marqué par des tensions sur la suppression de missions  


 

Cette nouvelle a fait réagir de nombreuses associations. « Jamais l’utilité du service civique n’a été autant reconnue dans les discours publics, mais, entre les mots et les actes, il y a désormais un gouffre », a estimé Mickaël Huet, délégué général du Mouvement associatif et porte-parole de la Plateforme interassociative pour le service civique. De son côté, Nathalie Hanet, directrice générale d’Unis-Cité, l’association fondatrice du service civique, note le caractère « hyperviolent » d’une telle décision. 

« Alors que l’actualité montre combien la jeunesse est fragilisée, le gouvernement la pénalise doublement : 15 000 jeunes vont être privés d’effectuer une mission, et des milliers d’élèves vont être privés de leurs actions de prévention sur la santé mentale, d’éducation à l’image, de sensibilisation au sport ou à l’environnement », a-t-elle expliqué au Monde. 

 

  • Élection de Caroline Cross à la présidence de la Croix-Rouge française 

 

Ce vendredi 27 juin 2025, Caroline Cross a été élue à la présidence de la Croix-Rouge pour une durée de quatre ans. Elle succède ainsi à Philippe Da Costa, président de l’association d’aide humanitaire depuis 2021.  

Médecin généraliste de formation, elle s'engage d'abord à la Croix-Rouge française d’Annecy en tant que bénévole. Elle y est secouriste, formatrice, puis médecin instructeur national et médecin territoriale. En 1997, elle devient présidente territoriale de la Haute-Savoie avant de faire partie du conseil d’administration de l’association. En 2004, elle est élue vice-présidente nationale. 

« La confiance qui m’est accordée m’honore et m’oblige. Dans un monde qui ne semble laisser aucun répit aux plus vulnérables, en France comme à l’international, je veux faire vivre pleinement cette conviction : être présents là où les fragilités exigent de la force collective », a-t-elle souligné au moment de son élection.  

 

  • Nightline dévoile une série de données sur la santé mentale des jeunes 

 

Nightline, le service d’écoute nocturne destiné aux étudiants et géré par 450 bénévoles « sentinelles » publie une série de données sur la santé mentale des jeunes.  Le volume d’appels traités par les bénévoles du service d’écoute a augmenté de 27 % par rapport à l’année passée. Cela représente 10 500 appels et tchats. Ces chiffres « témoignent d’un contexte global d’incertitude, de perte de sens et d’angoisse qui étrille une jeunesse en mal d’écoute et en quête de lien, mais aussi d’un profond besoin d’écoute et de soutien au sein de la communauté étudiante. » 

Les bénévoles de Nightline France, qui sont formés à l’écoute non-directive, récoltent les sujets évoqués par les appelants. Ces données sont ensuite classées en neuf catégories et 33 thématiques. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble des causes de la détresse étudiante, notamment au niveau régional. La thématique relative aux études occupe désormais la 5ème position alors qu’elle occupait la 7e place jusqu’en 2021. Le thème « stress et anxiété », en tête l’an passé occupe désormais la seconde position et est remplacé par les « relations sexuelles et romantiques ». Cette thématique concerne un appel sur quatre. 

 

  • Singa lance une plateforme pour mettre en lumière la voix des expertes et experts exilés 

 

L’association Singa, dont l’objet est l’intégration des personnes réfugiées et migrantes, a lancé la plateforme « Experts sans frontières » ce 20 juin. Le projet consiste à faire entendre la voix de plus de 70 spécialistes, possédant une expertise dans des domaines comme l’inclusion, l’éducation, l’entrepreneuriat, le climat, la culture ou encore l’économie

La page « Experts sans frontières » entend devenir un outil pour les journalistes, les rédactions, les programmateur.ices de conférences ou d’émissions souhaitant proposer une diversité d’intervenants. « Les personnes ayant l’expérience de l’exil ne sont pas seulement des sujets de reportage sensationnalistes. Elles sont aussi des sources, des expertes, des actrices des nombreuses transformations en cours : transition écologique, révolution digitale, transition démographique, etc. », a expliqué Benoît Hamon, directeur général de Singa GLOBAL. 

 

  • Les ONG s’opposent à l’adoption de la loi Duplomb 

 

De nombreuses ONG se sont réunies le week-end du 28 juin pour demander l’abandon de la loi Duplomb. Entre temps, le texte a été adopté ce lundi par la commission mixte paritaire du Sénat.  

Le Collectif Nourrir, qui a initié les rassemblements, a noté environ un millier de participants à Paris et 10 000 dans 60 villes de France. Ce collectif comprend des dizaines d’ONG de défense de l’environnement, dont WWF et Greenpeace. 

 


À lire aussi : Les associations de protection de l’environnement élèvent la voix contre la proposition de loi Duplomb 


 

« C’est un coup de force antidémocratique pour faire passer cette loi qui est une régression radicale » que ce soit pour l’environnement ou la santé publique, mais aussi « une négation des faits scientifiques sur la dangerosité des pesticides », a fait valoir le collectif Scientifiques en rébellion sur l’esplanade des Invalides à Paris. La proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb (Les Républicains) prévoit en effet le rétablissement du pesticide acétamipride, un néonicotinoïde, donc la grande nocivité pour l’écosystème est avérée. Par ailleurs, d’autres mesures prévoient de faciliter l’instauration de megabassines. « C’est une loi irresponsable et coupable » , a estimé Allain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). 

Le texte fera l’objet d’un dernier vote à l’Assemblée nationale le 8 juillet

 

Léanna Voegeli  

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