Concours d’écriture de Lire pour en Sortir, le cadeau des mots
Pour la sixième année consécutive, l’association Lire pour en Sortir a organisé son concours annuel d’écriture « Les mots libres », à destination des personnes détenues et du personnel pénitentiaire.
Lancé en 2020, lors du premier confinement, ce concours consiste à rédiger un texte sous forme libre à partir d’un thème défini. Chaque année, il se déroule entre mars et fin juillet. Le jury du concours, présidé par Leïla Slimani, se réunit au mois de septembre pour élire les lauréats.
Cette année, ce concours a permis aux participants d’écrire, en autonomie, un texte de 5 pages maximum autour du thème « Le Cadeau ». 234 textes de 50 établissements pénitentiaires différents ont été adressés à l’association.
Après avoir été retranscrits par des partenaires de l’association, parmi lesquels 4 salariés de Société Générale, les textes ont été soumis à un premier cercle de sélection composé d’éditrices et d’éditeurs, puis à un comité final composé des salariés de l’association. In fine, 31 textes ont été soumis au jury, qui s’est réuni le 12 septembre dernier à Nancy, à l’occasion du festival Le Livre sur la Place, afin de décerner 6 prix différents.
Cinq prix ont été remis à des textes écrits par des personnes détenues. Parmi eux, deux prix « jeune auteur » ont choisi d’exalter la personne humaine dans leurs textes, la considérant comme le plus précieux des cadeaux. Le Grand Prix du jury est revenu à un texte rappelant avec justesse que, bien au-delà des apparences, l’essentiel réside dans l’attention portée : un cadeau n’est pas seulement un objet, mais la promesse d’un souvenir. Le Prix Coup de cœur a distingué une pièce en un acte, librement inspirée de l’univers de Beckett et de son En attendant Godot, où deux personnages deviennent indissociables, à l’image d’un ruban et du papier qui l’enveloppe. Le Prix Espoir a récompensé une autrice qui, avec délicatesse, a fait revivre le geste simple d’un enfant offrant à un autre, un geste en apparence anodin mais qui, au cœur d’une existence tourmentée, demeure inoubliable. Enfin, un prix a récompensé un membre du personnel pénitentiaire pour un texte évoquant les cadeaux d’enfance et la valeur particulière que peut avoir un présent en apparence modeste.
Albane Rouvillois, déléguée générale de la Fondation d’entreprise Société Générale et membre du jury 2025 souligne :
« J’ai été particulièrement frappée par la diversité, la richesse et la force des textes proposés cette année autour d’un thème en apparence simple : le cadeau. Ce concours démontre, une fois de plus, combien l’écriture peut être un formidable vecteur d’expression et de reconstruction pour les personnes détenues. Soutenir l’action de Lire pour en Sortir, c’est croire au pouvoir des mots pour ouvrir de nouveaux horizons, recréer des liens et accompagner chacun sur le chemin de la réinsertion. »
Soutenue depuis 2022 par la Fondation d’entreprise Société Générale, l’association Lire pour en Sortir a pour mission de réinsérer les personnes détenues par la lecture et par l’écriture. Elle propose aux personnes détenues des actions de réinsertion par la lecture, l’écriture et l’expression orale. Elle permet à ses bénéficiaires de développer leurs compétences en lecture et écriture, de maintenir le lien social et culturel pendant la détention, de se projeter dans l’avenir et de préparer leur sortie, ainsi que de développer leur réflexion personnelle et leur esprit critique.
Le partenariat entre la Fondation et Lire pour en sortir a été renouvelé pour trois ans en 2024 afin de soutenir le développement de l’ensemble des actions menées.
Pour en savoir plus sur Lire pour en sortir : Association pour la réinsertion des personnes détenues par la lecture et l'écriture | Lire pour en Sortir