Consommation responsable : une mobilisation collective en baisse malgré une conscience écologique stable
L’entreprise GreenFlex a dévoilé l’édition 2025 du Baromètre de la consommation responsable, ce 1er juillet. Réalisée en collaboration avec l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’enquête démontre que malgré la conscience des enjeux environnementaux, les Français se trouvent moins enclins à consommer de manière responsable.
13 % des Français déclarent « faire tout leur possible » pour mieux consommer alors qu’ils étaient 18 % en 2024, selon la 21e édition du Baromètre de la consommation responsable. Malgré ce recul, 60 % des 1004 personnes interrogées, déclarent avoir changé certaines de leurs pratiques quotidiennes pour réduire leur impact. L'étude comptabilise ainsi 73 % de « mobilisés », soit un point de plus que l’année précédente.
Réalisée entre le 3 et le 14 mars 2025 par l’entreprise GreenfFexe en association avec l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’enquête révèle que les citoyens « se sentent de moins en moins incités par les médias à consommer de façon responsable” et expriment un certain découragement face au “manque d’engagement des autres».
Des freins à la consommation qui diffèrent entre « mobilisés» et « non-mobilisés »
L’étude révèle cependant que si l’action collective semble faiblir, la prise de conscience écologique reste forte. Pour 53 % des Français, il est urgent d’agir pour préserver l’environnement, alors que 14 % estiment qu’il est déjà trop tard.
Malgré tout, 14 % des personnes interrogées affirment ne pas avoir spécialement changé leurs habitudes de consommation. Elles étaient 12 % en 2024. En outre, 8 % assurent ne pas vouloir faire évoluer leurs modes de consommation, contre 7 % l’an passé. Ces deux catégories (les « indifférents » et les « agacés ») forment la catégorie des «non-mobilisés » en faveur de la consommation responsable. 6 % n’ont pas d’avis sur le sujet.
Le baromètre révèle également que les freins à la consommation responsable sont très variés entre mobilisés et non-mobilisés. Pour 61 % des personnes de la première catégorie, le principal frein à la consommation responsable est le sentiment que cela coûte trop cher. C’est le cas de 55 % de ceux de la seconde catégorie. De plus, l'enquête révèle que 47 % des « non-mobilisés » ont le sentiment que cela ne sert à rien de faire des efforts alors que la majorité des gens ne veulent pas changer leurs habitudes (+12 points par rapport à 2024), contre 39 % des personnes mobilisées en faveur de la consommation responsable.
De nombreuses incitations commerciales pointées du doigt
À propos des entreprises qui communiquent sur les engagements en faveur de la planète ou de la société,52 % des interrogés estiment que c’est un premier pas mais qu’ils ont besoin de preuves pour croire à ces engagements. 19 % trouvent la démarche positive et font confiance à ces marques, alors que 29 % considèrent qu’il s’agit simplement de techniques destinées à vendre davantage.
En outre, les citoyens restent très critiques des incitations à la surconsommation, notamment vis-à-vis de la publicité. 80 % estiment que cette dernière est trop présente et qu’il faudrait la réduire. Par ailleurs, 74 % considèrent que l’État devrait l'interdire pour les produits les plus néfastes pour l’environnement et la santé. Globalement, 84 % des personnes interrogées pensent que l’on vit dans une société qui pousse à consommer sans cesse.
Léanna Voegeli 
