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Par Carenews INFO - Publié le 18 septembre 2025 - 15:51 - Mise à jour le 18 septembre 2025 - 16:32 - Ecrit par : Léanna Voegeli
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19e Baromètre de la précarité : une pauvreté toujours élevée malgré une légère amélioration

Le Secours populaire et Ipsos s’associent une nouvelle fois pour dresser un état des lieux de la pauvreté en France. Publié le 11 septembre, le rapport souligne les nombreuses inégalités subsistant en matière d’accès à l’alimentation, aux soins et aux loisirs, même si certains chiffres sont en légère amélioration.

Un tiers des interrogés évalue comme « important » ou « très important » son risque de basculer dans la précarité « dans les prochains mois ». Crédit : iStock
Un tiers des interrogés évalue comme « important » ou « très important » son risque de basculer dans la précarité « dans les prochains mois ». Crédit : iStock

 

Une situation sociale qui demeure préoccupante malgré de légères améliorations. C’est ainsi que le Secours populaire décrit les résultats de son 19e Baromètre de la pauvreté et de la précarité, réalisé par Ipsos. Depuis 2007, ce questionnaire met en lumière les difficultés, les privations et la vulnérabilité sociale des Français.  

L'édition 2025 s’inscrit dans un contexte de baisse de l’inflation et cela est observable dans les chiffres. Aujourd’hui, un Français sur cinq affirme être dans une situation précaire, soit 4 points de moins par rapport à 2024. Cependant, de nombreuses inégalités subsistent en matière d’accès à l’alimentation, aux soins et aux loisirs.  

74 % des personnes ayant des difficultés à boucler leur budget se sentent tristes, déprimées ou désespérées en pensant à leur situation financière, et 54 % disent même éprouver de la honte.  

 

Un jeune sur deux mécontent de son niveau de vie 

 

Cette année, le Baromètre s’intéresse notamment aux jeunes de moins de 35 ans et met en évidence le grand pessimisme de cette tranche de la population. Quand on leur demande les sentiments qu’ils éprouvent le plus fréquemment en pensant à leur situation actuelle et à leur avenir, 86% citent des éléments négatifs : la moitié évoque ainsi l’angoisse, 22 % cite même le désespoir.  Malgré tout, 36 % des jeunes se disent confiants et 19 % enthousiastes.  

Par ailleurs, un jeune sur deux déclare être mécontent de son niveau de vie. 56 % affirment notamment éprouver des difficultés à accéder à des biens ou à des activités culturelles et de loisir. Aussi, presque la moitié des répondants (49 %) peinent à s’acheter des vêtements convenables. De plus, un jeune sur trois (38 %) a déjà demandé une aide financière à ses proches pour éviter de basculer dans la précarité. 

 

Des revenus professionnels qui ne suffisent plus 

 

Concernant la population générale, l’insuffisance de revenus est identifiée comme la première cause de la précarité. Elle est évoquée par 72 % des personnes affirmant être en situation de précarité. De fait, seuls 52 % des Français parviennent à mettre de l’argent de côté. Cela représente 3 points de plus que l’année passée. Toutefois, la majorité de ceux qui indiquent pouvoir mettre de l’argent de côté expliquent ne pouvoir mettre qu’un peu d’argent de côté (47 % des Français) contre 5 % qui peuvent en mettre beaucoup. 

La majorité des répondants soulignent également que la précarité a une forte influence sur leur quotidien. Plus d’un Français sur quatre déclare par exemple consacrer beaucoup de temps au calcul de ses dépenses. Cette situation concerne une personne en emploi sur trois (30 %), qui indiquent que les revenus issus de leur activité professionnelle ne suffisent pas pour faire face à l’ensemble de leurs dépenses.  

 


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De manière plus concrète, chez les interrogés, 31 % se sont privés de soins médicaux alors qu’ils avaient un problème de santé et 24 % (5 points de moins qu’en 2024) ont déjà fait l’impasse sur un repas alors qu’ils avaient faim.  

Autre grand indicateur de la précarité : plus de la moitié des répondants (57 %) déclarent connaître une personne en situation de pauvreté. Cela peut comprendre un membre de la famille, un ami ou une connaissance. Aussi, un tiers des interrogés évalue comme « important » ou « très important » son risque de basculer dans la précarité « dans les prochains mois ».  

Malgré ce contexte de crise, le niveau d’engagement des Français reste stable. 76 % déclarent par exemple aider financièrement leurs proches, ou être prêts à le faire (2 points de plus qu’en 2024). Sur la générosité en faveur du secteur associatif, 61 % font ou seraient prêts à faire des dons alimentaires ou matériels à une association de solidarité et 48 % à devenir bénévoles dans une telle structure.  

 

Léanna Voegeli  

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